Claude Parent est né en 1923 à Neuilly-sur-Seine.
Il effectue d’abord des études de mathématiques et rejoint en 1936 l’atelier de Noël Le Maresquier à l’École des beaux-arts de Toulouse.
Dix ans plus tard, il arrive à Paris et effectue des stages dans de nombreux ateliers, notamment ceux de Jean Trouvelot et de Le Corbusier.
Associé avec Ionel Schein de 1949 à 1955, il s’établit en 1955 à Neuilly-sur-Seine.
Proche d’André Bloc il est rédacteur en chef de la revue L’Architecture d’aujourd’hui, participe au groupe Espace et réalise de nombreuses maisons (notamment celle d’André Bloc à Antibes, 1959).
Membre du comité éditorial de L’Architecture d’aujourd’hui pendant plus de 30 ans, membre de l’Académie d’architecture, directeur du Collège des architectes du nucléaire, il fonde avec Paul Virilio le groupe ‘Architecture Principe’, défendant l’idée d’une nouvelle appropriation de l’espace commandée par la « fonction oblique » (1963-1968).
Il est co-fondateur, en 1968, puis rédacteur en chef de la revue Architecture Principe.
Parmi les projets réalisés représentatifs du concept de « fonction oblique », on peut mentionner l’église Sainte-Bernadette à Nevers (1963-1966), le complexe culturel de Charleville (1965), les centres commerciaux de Reims-Tinqueux (1969) et de Sens (1970).
En 1962, Claude Parent conçoit (avec André Bloc et les architectes iraniens Foroughi et Ghiai) la maison de l’Iran à la Cité universitaire de Paris. Il entreprend aussi, jusqu’en 1973, une action de vulgarisation de l’architecture dans le cadre des maisons de la culture.
Parallèlement, il réalise de grands ensembles commerciaux, des ensembles socio-culturels, notamment la maison des jeunes et de la culture de Troyes, des immeubles de bureaux à Lyon-Villeurbanne et dans le centre historique de Prague, des collèges et des lycées.
Dans le domaine de l’architecture nucléaire, où il élabore des modèles architecturaux pour l’EDF, il travaille notamment sur les centrales de Cattenom et de Chooz.
Il réalise par ailleurs le théâtre Silvia Monfort à Paris, l’hôtel de région à Marseille, et l’hôtel de ville de Lillebonne.
Théoricien, il est l’auteur de nombreux ouvrages, tels que Vivre à l’oblique (1970), Cinq réflexions sur l’architecture (1972), Claude parent architecte (1975), L’Architecture et le nucléaire (1978), Entrelacs de l’oblique (1981), L’Architecte, bouffon social (1982), Colères (1982), Les Maisons de l’atome (1983), Errer dans l’illusion (2001), Quand les bouffons relèvent la tête (2002), Cuits et archicuits (2003).
En 1979, Claude Parent reçoit le Grand Prix national d’Architecture pour l’ensemble de son œuvre.
Il est officier de la Légion d’honneur.
Une exposition lui est consacrée à la Biennale de Venise en 1996, ainsi qu’à la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2010.